Le RagdollLe Boss

Qui suis-je, un mythe ?

Je suis né aux États-Unis, le pays où tout est possible, et c’est d’autant plus vrai que l’on est dans la Californie des Sixties ! C’est probablement pour cette raison que ma créatrice Anne Baker noie le poisson (miam miam !) sur mes origines … je descendrais de Dieu ou de créatures d’un autre monde … la classe !
Je suis long, grand et costaud et pour atteindre cette musculature et cette ossature massive je me développe à mon rythme, soit jusqu’à l’âge de 3 voire 4 ans.
Ma queue est longue et se porte en panache, j’ai du poil aux pattes, sans rire … entre mes coussinets jaillit une pilosité qui me chausse et me rend inaudible (et peut-être un peu glissant), sans parler bien sûr de ma somptueuse collerette, objet de grâce !

J’ai une fourrure mi-longue, et mon pelage est très doux au touché compte tenu de la densité de mon poil de garde et du peu de sous-poils qui me tapissent, limitant par la même occasion l’apparition de nœuds.

Je nais blanc, mes couleurs apparaissent progressivement et foncent avec l’âge, j’ai des beaux et grands yeux bleus ovales, excepté mes alter ego le Ragdoll Mink, le Ragdoll Sépia ou encore le Ragdoll Solid, qui naissent avec leur couleur et chez qui les yeux s’habillent d’aigue-marine, de vert ou encore d’or … l’or de mon caractère, l’une de mes caractéristiques principales !
Car je suis, sans me vanter et pour ne pas épuiser tous les superlatifs, docile, affectueux, discret, majestueux, intelligent, joueur, doux, élégant, calme, attachant, sympa, candide, délicat …

Ma robe se décline en plusieurs couleurs, patrons et motifs ; mais ça, ceux qui vivent chez moi l’on développé ci-après.

Nos couleurs, patrons et motifs :

Le Ragdoll est un chat « point » (cscs) dit siamois, c’est-à-dire qu’il exprime sa couleur plus intensément aux extrémités, entendu les oreilles, le museau, la queue et les pattes. Le Ragdoll mink (cbcs), le Ragdoll sépia (cbcb), le Ragdoll solide (C) ont d’autres particularités que je vous invite à découvrir en partie … ici.

Voici la déclinaison des couleurs les plus courantes :

Les patrons les plus courants :

Coloupoint

Le coloupoint se caractérise par une absence de blanc, les extrémités foncées et un corps de couleur claire.

Mitted

Le mitted (ou ganté) se caractérise par une répartition de blanc aux pattes avants et arrières, et sur le ventre de la naissance de la queue au menton.

Bicolore

Le bicolore se caractérise par un V inversé et blanc sur la face, les pattes et le ventre blancs. De ce patron se décline par exemple le High mitted ou le Mid high white, ce dernier se caractérisant par une quantité de blanc légèrement supérieure au vrai bicolore.

Les motifs :

Tabby

Le tabby (ou lynx) se caractérise par une alternance de zones claires et foncées sur le pelage.

Tortie

Le tortie (écaille de tortue ou tricolore) est la répartition anarchique de tâches de rousseur (red ou cream).

Torbie

Le torbie (tabby+tortie) est la combinaison des deux motifs.

Conseils divers :

  • Soins :

    La typologie du pelage du Ragdoll est telle qu’un entretien hebdomadaire est suffisant, hors période de mue où la fréquence peut augmenter.

    Nous utilisons 3 types de brosse :

    Elle sert à aérer le poil, on l’utilise de la base du poil vers le haut en remontant verticalement.
    Constituée en poil de chèvre, elle est destinée au plaisir ou au leurre. C’est une brosse pour bébé qui grattouille et chatouille, ils peuvent même jouer avec elle le temps du premier brossage mais elle a surtout la vertu d’être antistatique.
    Elle sert à l’occasion , elle arrache plus qu’elle ne brosse … elle est néanmoins utile lors d’un petit accident par exemple, une selle mole qui s’accroche … l’idéal étant de laisser sécher pour ne pas diluer le résidu et colorer le pelage de la couleur significative de la déjection … en bref, une fois sec, ça part en brossant localement et tout est clean !!!
  • Nourriture :

    Le Ragdoll a une musculature particulière, outre le fait qu’il soit grand, ses besoins en protéines sont primordiaux. Vous devez privilégier des croquettes à haute teneur en protéines (mais attention une fois le chaton stérilisé, on retranche généralement un tiers d’apport protéinique par rapport au chat entier), avec ou sans céréales (peut être facteur allergène, mais sans céréales les selles peuvent parfois être moins solides) et principalement à base de viande ou de poisson frais (prendre en compte le % sur la valeur sèche en premier sur la liste des ingrédients) ; De même, vous devez veiller au ratio du calcium (au possible ne pas dépasser 1,2%) et des cendres (ne pas dépasser au mieux les 6%, ces dernières étant les minéraux) afin de ne pas trop solliciter les reins.

    Pour compléter ce panorama alimentaire, la teneur en lipides et en glucides ne doit pas être trop élevée.

    La nourriture humide est sujette à débat entre spécialistes, les uns défendent l’usure de la plaque dentaire via les aliments secs, les autres optimisent le bon fonctionnement des reins via les aliments humides … dans tous les cas, les mousses et mixtures ne sont pas idéales (selles molles, fermentation et ballonnement), le mieux (parfois l’ennemi du bien …) est d’associer occasionnellement et en petite quantité, un filet de poisson frais, un filet de poulet frais, du foie frais ou encore du steack haché de boeuf frais (préalablement congelé puis décongelé) à la nourriture sèche habituelle. Dans le même ordre d’idée, il existe des boîtes complètes (viande, abats …) qui ne se substituent pas à l’aliment sec mais qui peuvent leur procurer un plaisir occasionnel, par exemple une à deux fois par semaine.

    Quel que soit le régime de votre Ragdoll, l’apport quotidien en eau fraîche est essentielle.

  • Santé :

    Génétiquement parlant, les Ragdolls sont prédisposés aux maladies rénales et cardiaques ; c’est pourquoi nous testons tous nos reproducteurs, sachant que leurs parents l’étaient eux-mêmes sur plusieurs générations. Précisément, nos Ragdolls sont testés négatifs PKD (relatif aux reins) et HCM (relatif au cœur), ainsi qu’aux virus mortels du FIV (sida du chat) et du FeLV (leucose).
    Bien évidemment, tous nos Ragdolls sont à jour de leurs vaccins, vermifugés et déparasités régulièrement.

Le Ragdoll mink, sepia et solid

Le Ragdoll mink n’est pas un mutant issu du labeur d’un généticien fou, encore moins une nouvelle couleur, il « remonterait » aux origines du Ragdoll auquel on peut ajouter le Ragdoll sepia et le Ragdoll solid. Tous trois se déclinent dans les couleurs, les patrons et les motifs du Ragdoll dit « traditionnel ».

Le Ragdoll mink n’est donc pas une aberration mais plutôt une combinaison du gène « point » (cs = Siamois) et du gène Burmèse ou sepia (cb) représenté par cbcs et qualifié de « Tonkinois » ; d’aucuns supposent que cette alliance serait liée aux origines de la race nouvellement créée par la fameuse Anne Baker, mais il est évident que tout ça ne coule pas de source, qu’une polémique anime cette histoire depuis des lustres, et qu’il y a les puristes et les autres … mais peu importe, tout ceci ne fait qu’alimenter la légende du Ragdoll et j’en connais une qui doit bien se poiler au paradis des chats !

Le Ragdoll sepia est génétiquement représenté par cbcb et qualifié de Burmèse. Le Ragdoll solid s’approche du type « sauvage », il l’emporte sur toutes les variables du Ragdoll et il est représenté par CC (homozygote), sachant qu’il peut aussi être porteur de point (Ccs) ou du gène burmèse (Ccb).

Outre cet aspect formel, le Ragdoll mink a un manteau brunâtre pour un chat génétiquement noir par exemple (seal), c’est-à-dire que les extrémités (masque, oreilles, pattes et queue) sont très sombres et le reste du corps est richement chaud, comme notre Lothaire ; pour le Ragdolls sepia et solid, on augmente encore d’un cran l’intensité de la couleur.

Le Ragdoll mink/sepia/solid est donc plus teinté sur le reste du corps que le traditionnel, qui lui arbore une couleur diffuse de blanc cassé à coquille d’œuf ; il a également une densité supérieure du poil de garde qui lui confère un aspect plus doux au touché, raison pour laquelle la traduction de mink est vison en français, alors que le traditionnel a plutôt le touché soyeux. A la naissance, le Ragdoll mink/sepia/solid est déjà coloré ; le mink a des yeux aigue-marine comme Napée, le sepia des yeux verts et le solid a les yeux or à vert ou or, tandis que le Ragdoll traditionnel naît blanc avec toujours les yeux bleus, de la couleur et des variantes du bleu du ciel, le plus intense et homogène soit-il. Enfin, le caractère du mink, du sepia et du solid est identique au traditionnel, et nous pouvons convenir que c’est là l’essentiel pour un Ragdoll.

En ce qui concerne la reconnaissance française par le LOOF, il y a des progrès mais le chemin est long et sinueux, d’autant plus que nous sommes une poignée d’éleveur en France. Ce qui change concrètement depuis la précédente commission du LOOF, c’est que si nous avons des chatons issus du mariage « mixte » entre un Ragdoll traditionnel et un Ragdoll mink par exemple, les chatons traditionnels seront reconnus au LOOF Riex (via un test de couleur sur le locus C et le test HCM-R) et les chatons mink seront déclarés au registre de filiation du LOOF (RF).
C’est une avancée significative car tous les petits traditionnels issus de ce mariage mixte peuvent concourir aux expos du LOOF, quant aux petits minks et comparses c’est une autre histoire, disons que l’espoir fait vivre !

Précédemment nous déclarions pour l’essentiel nos chatons à la TICA, une fédération américaine avec qui le LOOF s’entend et travaille de conserve, autant que faire se peut. Aujourd’hui on se tourne, et même dans certains cas de façon rétroactive, vers l’enregistrement systématique de nos reproducteurs concernés et de leurs ascendants en France, et ce à dessein de porter le Ragdoll vers le haut au détriment de toutes les contrariétés administratives et les polémiques de comptoir.

Les Ragdoll mink, sepia et solid gagneraient à être connus et pleinement reconnus, car il ne faut pas oublier que chez le Ragdoll l’essence de sa création et de sa pérennisation est avant tout son caractère légendaire. C’est un paramètre qui se greffe au « standard » de la race, au phénotype et au génotype proprement dits ; c’est d’ailleurs un facteur plutôt négligeable lors des expositions félines où l’apparence et les origines priment, ce qui donne matière à réflexion quand il s’agit d’évoquer le Ragdoll au sens large du terme.